Aborder la dysfonction érectile Chez les diabétiques de type 2 // N° 136

Les ajustements du mode de vie, l’éducation du patient et l’utilisation éventuelle d’une pompe à vide et d’une thérapie par ondes de choc extracorporelle de faible intensité (Li-ESWT) sont des alternatives non médicales à part entière à la dysfonction érectile chez les diabétiques de type 2. D’où la nécessité d’un dépistage de la dysfonction érectile dans ce groupe de patients.

Telles sont les principales conclusions d’une étude réalisée par une équipe de scientifiques australiens et indonésiens sur les traitements non médicaux et non invasifs visant à prévenir la dysfonction érectile chez les hommes atteints de diabète de type 2. En effet, il existe un lien manifeste entre la dysfonction érectile et le diabète de type 2, en particulier au cours des cinq premières années suivant le diagnostic. Les hommes atteints de diabète de type 2 présentent un risque de dysfonction érectile trois fois plus élevé que les autres. L’hyperglycémie persistante affecte la circulation sanguine et les terminaisons nerveuses du pénis. La résistance persistante à l’insuline cause également des problèmes en raison d’une diminution de la réponse hypothalamique à l’insuline endogène, ce qui entraîne un hypogonadisme hypogonadotrophique. Enfin, les antidépresseurs et les médicaments hypotenseurs, souvent prescrits aux patients atteints de diabète de type 2, peuvent aussi provoquer des dysfonctions érectiles.

De fait, une grande attention doit être accordée à l’information et/ou à l’éducation des patients. Il est également important que les professionnels de la santé soient non seulement attentifs à toute dysfonction érectile, mais qu’ils la traitent aussi de manière efficace, car l’étude a révélé que les chiffres du dépistage de la dysfonction érectile sont plutôt décevants. Une approche multidisciplinaire n’étant pas non plus sans importance.

Medscape du 29 juin 2023.