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Bientôt une épidémie d’ostéoporose Post-sleeve ? // N° 137

 

 

Aucun doute sur l’efficacité de la sleeve gastrectomie (SG) sur l’obésité, l’HTA, le diabète et les maladies cardiovasculaires, mais les patients, qui sont opérés de plus en plus jeunes, vont-ils en payer le prix par des fractures ostéoporotiques ?

C’est à cette question que sont attelés des chercheurs de l’Université d’Harvard, qui ont analysé les données biomécaniques de tomodensitométrie sur 29 adolescents et jeunes adultes obèses ayant subi une SG (18,0 ± 2,1 ans, 23 femmes) et 30 témoins (17,95 ± 3,0 ans, 22 femmes) inclus dans un essai prospectif non randomisé d’une durée de 12 mois.

Pour être inclus, les participants devaient être âgés de 13 à 25 ans, présenter une obésité modérée à sévère et un indice de masse corporelle (IMC) égal ou supérieur à 120 % du 95e centile pour l’âge et le sexe chez les adolescents. N’étaient en outre éligibles à la sleeve gastrectomie que les patients répondant à des critères d’inclusion supplémentaires : IMC d’au moins 35 kg/m2 et au moins une comorbidité liée à l’obésité, ou IMC égal ou supérieur à 40 kg/m2. Selon le protocole de l’étude, à l’inclusion et à 12 mois, les participants ont subi une tomodensitométrie quantitative (QCT) de L1 et L2 pour l’évaluation biomécanique et IRM de l’abdomen et de la mi-cuisse pour l’évaluation de la composition corporelle. Les changements sur 12 mois entre les groupes et au sein des groupes ont été évalués.

Les participants du groupe SG présentaient un IMC initial plus élevé que les témoins (p=0,01) et ont perdu en moyenne 34,3 ± 13,6 kg, 12 mois après la chirurgie, alors que le poids était inchangé chez les témoins (p <0,001). Des réductions significatives du tissu adipeux abdominal et de la zone musculaire de la cuisse ont été notées dans le groupe SG par rapport aux témoins (p <0,001). La résistance osseuse, la rigidité en flexion et la DMO volumétrique moyenne et trabéculaire ont diminué dans le groupe SG par rapport aux témoins (p <0,001). Après contrôle de l’évolution de l’IMC, une réduction sur 12 mois de la DMO corticale était significative dans le groupe SG par rapport aux témoins (p=0,02). Les chercheurs ont également souligné que les réductions de la force et de la DMO trabéculaire observées dans l’étude étaient associées à des réductions de l’IMC, du tissu adipeux viscéral et des muscles (p ≤0,03).

Les auteurs concluent par un appel aux praticiens qui suivent des obèses en post-sleeve à insister sur l’importance du traitement par calcium et vitamine D à des fins préventives osseuses.

 

Medscape du 7 août 2023.

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