Cancer bronchique non à petites cellules avancé EGFR+ Du nouveau ! // N° 146
La Commission européenne a approuvé l’osimertinib (Tagrisso® ; AstraZeneca) en association avec le pémétrexed (Zentiva® ; Eli Lilly) et une chimiothérapie à base de platine pour le traitement de 1re intention des patients adultes atteints d’un cancer bronchique non à petites cellules (CBNPC) avancé avec mutation du récepteur du facteur de croissance épidermique (epidermal growth factor receptor, EGFR) et présentant des délétions de l’exon 19 ou des mutations L858R.
Les patients atteints de CBNPC avec mutation de l’EGFR répondent particulièrement bien au traitement par inhibiteurs de la tyrosine kinase de l’EGFR (ITK-EGFR), qui inhibent les voies de signalisation cellulaire favorisant la croissance tumorale.
Tagrisso®, un ITK-EGFR irréversible de 3e génération, a démontré une activité clinique significative dans le cadre du CBNPC, y compris une efficacité contre les métastases du système nerveux central.
L’approbation de la Commission européenne repose sur les données de l’essai FLAURA2 de phase III, un essai randomisé et multicentrique ayant porté sur 557 patients adultes atteints de CBNPC localement avancé ou métastatique nouvellement diagnostiqué, présentant une délétion de l’exon 19 de l’EGFR ou une mutation L858R et n’ayant pas reçu de traitement systémique antérieur pour une maladie avancée.
Les patients ont été affectés de manière aléatoire pour recevoir 80 mg d’osimertinib par voie orale une fois par jour en association avec une chimiothérapie (pémétrexed plus cisplatine ou carboplatine) toutes les 3 semaines pendant 4 cycles, puis un traitement d’entretien par osimertinib et pémétrexed toutes les 3 semaines ; ou 80 mg d’osimertinib par voie orale une fois par jour. Le critère d’évaluation principal est la survie sans progression (SSP) ; le critère d’évaluation secondaire, la survie globale, est toujours en cours d’évaluation car l’essai se poursuit.
L’osimertinib associé à une chimiothérapie a réduit le risque de progression de la maladie ou de décès de 38 %, par rapport à l’osimertinib en monothérapie, le traitement de référence actuel en première intention (hazard ratio : 0,62 ; p <0,0001). La SSP médiane était de 25,5 mois pour les patients traités par osimertinib et chimiothérapie, soit une amélioration de 8,8 mois par rapport à l’osimertinib en monothérapie (16,7 mois).
Le profil de sécurité d’emploi de l’osimertinib associé à une chimiothérapie était cohérent avec les profils connus des différents médicaments. Les taux d’événements indésirables (EI) étaient plus élevés dans le bras osimertinib et chimiothérapie, et comprenaient principalement des EI liés à la chimiothérapie. Les taux d’arrêt de l’osimertinib en raison d’EI étaient de 11 % pour l’osimertinib associé à une chimiothérapie et de 6 % pour la monothérapie.
Medscape du 22 juillet 2024.