Cancer et maladie de Parkinson Quel lien ? // N° 134
Selon une étude d’association pangénomique conduite à partir de 2 consortiums sur la maladie de Parkinson (MP) et de 6 consortiums sur le cancer, une large équipe internationale de chercheurs a pu renforcer les connaissances sur les corrélations génétiques existant entre la maladie neurodégénérative et certaines pathologies tumorales : ils confirment ainsi la relation positive qui lie MP et mélanome et décrit également des liens jusqu’à présent moins connus avec le cancer de la prostate.
L’avantage de cette étude est de s’être penchée sur les corrélations entre MP et cancer via une étude d’association pangénomique (GWAS), puis via le calcul de scores de risque polygénique (SRP). C’est ainsi que la valeur du SRP de la MP est positivement associée au risque de développer un cancer du sein et à l’inverse, à un risque réduit de développer un cancer de l’ovaire. La recherche des loci à risque avec effets partagés suggère également l’existence d’un haplotype commun aux trois maladies.
Les auteurs soulignent que ce type d’études est complémentaire des études épidémiologiques et peut aider à comprendre « si la pléiotropie génétique pourrait expliquer certaines des associations mises en évidence par les études épidémiologiques. » Ces résultats « suggèrent l’importance de variants génétiques partagés entre la MP et certains cancers. » Ils invitent à explorer la pléiotropie des SNP (single nucleotide polymorphisms – polymorphismes nucléotidiques), gènes ou voies biologiques impliqués par les paramètres qui ont été identifiés pour mieux comprendre les mécanismes biologiques partagés entre MP et cancer, ainsi que leurs interactions aux facteurs environnementaux.
Medscape du 8 mai 2023.