Démence vasculaire Identification de nouveaux facteurs de risque // N° 141
L’étiologie de la maladie des petits vaisseaux, favorisant la survenue de démence, est mal connue et les facteurs de risque déjà identifiés, à la fois vasculaire et environnementaux précoces (éducation, niveau socio-économique…) n’expliquent que partiellement les anomalies observées à l’imagerie dans le cadre de cette maladie. Des chercheurs ont donc souhaité évaluer l’influence de l’exposition à d’autres facteurs dans le cadre domestique ou professionnel susceptible d’accroître le risque de développer une maladie des petits vaisseaux. Ils ont ainsi conduit une revue systématique et une méta-analyse à partir d’une revue de la littérature publiée jusqu’en mars 2023. Celle-ci incluait toutes les études consacrées à la prévalence ou au risque de maladie des petits vaisseaux ou de démence vasculaire. Ont été inclus les risques de la vie domestique ainsi que ceux liés à des substances dangereuses présentes sur le lieu de travail.
C’est ainsi que les résultats suggèrent que la prévalence de la maladie des petits vaisseaux ou de la démence vasculaire est accrue chez ceux ayant été fortement exposés au monoxyde de carbone, au sulfure de carbone, ainsi qu’aux pesticides et engrais. Les activités professionnelles en haute altitude semblaient aussi associées au risque. En revanche, l’exposition au plomb et la pratique de sports de contact ou la plongée ne seraient pas à risque, et les preuves seraient insuffisantes concernant d’autres composés chimiques (1,2-dichloroéthane et toluène notamment).
Selon les auteurs, ces associations entre facteurs environnementaux et la démence vasculaire pourraient être intégrées pour optimiser les approches préventives dans le cadre de la santé au travail. Cependant, les données actuellement disponibles n’apportent pas suffisamment de preuves pour justifier dès maintenant des modifications dans les approches préventives.
Medscape du 23 février 2024.