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Edito N° 141 // Mars 2024

La santé de la femme demeure une priorité dans tout système de santé. L’amélioration de la prise en charge de la santé féminine ainsi que l’investissement dans ce sens, va contribuer non seulement à l’amélioration de l’état de santé de la femme, mais aura aussi des répercussions sociales et économiques positives.

Les pathologies fonctionnelles de la continence et de la statique pelvienne recouvrent un champ large de symptômes et d’entités cliniques bien souvent mal perçues ; les patientes qui en souffrent ne font pas référence à la normalité ni même à la notion de maladie, mais à celle de gêne, ce qui ne pousse pas forcément à une consultation.

L’incontinence urinaire (IU) de la femme et le prolapsus génital (PG) posent à ce jour un véritable problème de santé publique, d’une part par sa fréquence accrue, et d’autre part par le coût que peut engendrer sa prise en charge (consultations, explorations, traitements). C’est là où le médecin généraliste, de par son rôle d’acteur, d’informateur et de relais auprès des autres professionnels de santé, constitue le pivot central de notre système de soin.

Dans les 20 dernières années, le développement de la chirurgie mini-invasive telle que la promonto-fixation cœlioscopique mais aussi la chirurgie par voie basse comme les bandelettes sous-urétrales et la suspension du fond vaginal au ligament sacro-épineux (Richter) ont permis un traitement adéquat de cette entité.

Ce travail a pour objectif de mettre en lumière une pathologie largement répandue dans notre société, mais souvent méconnue et négligée en raison de son caractère tabou. Il cherche également à souligner qu’il ne s’agit pas d’une fatalité, car plusieurs solutions existent pour la traiter.

 

Pr Mustapha AHSAINI

Service d’Urologie, CHU Hassan II – Fès

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