Edito N° 146 // Septembre
L’utilisation des antivitamines K (AVK) est confrontée à plusieurs difficultés au fil des décennies, notamment la variabilité des taux plasmatiques et les interactions avec divers aliments et médicaments. Cela nécessite une surveillance régulière du rapport normalisé international (INR) pour ajuster la posologie.
Cependant, depuis la mise sur le marché des anticoagulants oraux directs (AOD) en 2009, ces problématiques ont été surmontées, renforçant ainsi l’arsenal thérapeutique pour le traitement et la prévention de la thrombose veineuse profonde, de l’embolie pulmonaire et de la fibrillation atriale non valvulaire. Dans la plupart des cas, les AOD ont montré une efficacité et une tolérance au moins équivalentes à celles des AVK. De plus en plus les patients sont donc traités avec des AOD ; la compréhension approfondie de leurs caractéristiques pharmacologiques est nécessaire, pour une utilisation prudente et sûre afin d’éviter les complications hémorragiques.
Nous aborderons différents thèmes relatifs aux AOD, notamment les propriétés pharmacologiques et les règles de prescription permettant une personnalisation de leur utilisation en toute sécurité. Il en est de même de la gestion peropératoire, qui est une phase délicate avec un risque accru d’événements ischémiques et hémorragiques, ainsi que la modalité de prise en charge des événements hémorragiques qui peuvent survenir avec l’augmentation de leur utilisation.
- YAMOUL, M. HABOUB, R. HABBAL
Service de Cardiologie, CHU Ibn Rochd – Casablanca