Ictère du nouveau-né // N° 129
L’ictère est un motif fréquent de consultation en période néonatale. C’est un symptôme qui ne doit en aucun cas être négligé, car il peut encourir des complications graves, justifiant ainsi un dépistage systématique au cours de la première semaine de vie. On distingue les ictères à bilirubine libre pouvant exposer aux encéphalopathies hyperbilirubinémiques et les ictères à bilirubine conjuguée, dont la gravité réside dans l’urgence diagnostique et thérapeutique de l’atrésie des voies biliaires, nécessitant alors une prise en charge chirurgicale avant la 6e semaine de vie. Le diagnostic de l’ictère est clinique ; cependant, son dépistage doit toujours être associé à l’évaluation objective par le bilirubinomètre transcutané ainsi que le dosage sanguin de chaque fraction de bilirubine, orientant ainsi le diagnostic étiologique. Par ailleurs, en cas d’ictère à bilirubine libre, ce bilan doit associer au minimum une numération formule sanguine, un groupage sanguin ABO Rhésus et un test de Coombs. La prise en charge de l’ictère dépend de sa sévérité et comprend la photothérapie, les immunoglobulines intraveineuses et l’exsanguino-transfusion.
Auteurs : A. BADRE, G. BELMEJDOUB, M. LEHLIMI, M. CHEMSI, A. HABZI, S. BENOMAR
Service de Médecine et de Réanimation Néonatale, Hôpital Mère-Enfant Abderrahim Harouchi, CHU Ibn Rochd – Casablanca