La castration chirurgicale dans le traitement du cancer de la prostate ; Au CHU Le Luxembourg // N° 144
L’objectif de notre étude était d’apprécier l’impact de la castration chirurgicale dans la prise en charge des cancers de la prostate au Mali. Il s’agissait d’une étude transversale avec une collecte de données retro et prospective qui s’est déroulée sur une période de 3 ans, allant de janvier 2019 à décembre 2021, dans le service d’urologie du CHU Le Luxembourg.
Nous avons colligé 51 patients ; la tranche d’âge la plus représentée était comprise entre 70 et 79 ans (47,1 %). Le motif de consultation le plus représenté était le Symptôme Bas Appareil Urinaire (SBAU) chez 64,7 % des cas. La valeur du PSA total la plus représentée était comprise ente 50 et 100 ng/ml chez 49 % des cas. Le score de Gleason 8 était le plus représenté chez 47 % des patients. Le cancer métastatique était le plus représenté (76 %), soit 39 patients. Le stade T4N1M1b était le plus représenté (37,8 %), soit 17 patients. La métastase osseuse était la plus représentée (51,4 % des patients). L’orchidectomie était réalisée chez 76,5 % des patients. À 6 mois post-castration, 62,5 % des patients avaient une bonne satisfaction. La testostéronémie à 6 mois post-castration était inférieure à 0,5 ng/ml chez 87,5 % des cas, soit 35 patients. Le PSA total à 6 mois post-castration était compris entre 4 et 9,99 ng/ml chez 52,5 % des patients.
En conclusion, la castration offre une nette amélioration de la qualité de vie en ralentissant la progression du cancer. Cependant, le retard dans la prise en charge et l’absence de suivi exposent les patients à un risque élevé de métastases, de récidive, voire aggrave la létalité.
Auteurs : A. DIARRA, D. CISSE, S. MAIGA, MM. KEITA, SY. COULIBALY, M. TRAORÉ
Service d’Urologie, CHU Le Luxembourg – Bamako (Mali)