Mesures hygiéno-diététiques chez le patient diabétique durant le jeûne du mois de Ramadan // N° 121
L’implémentation de mesures hygiéno-diététiques chez le patient diabétique pendant le Ramadan est l’un des piliers de la prise en charge du patient diabétique durant ce mois. Ces mesures regroupent une thérapie nutritionnelle spécifique du mois de Ramadan et une activité physique adaptée. Dans cette mise au point, nous expliquons l’intérêt de la thérapie nutritionnelle et l’activité physique adaptée chez le patient diabétique qui jeûne durant le mois de Ramadan. Plusieurs études ont démontré l’intérêt des mesures hygiéno-diététiques dans la réduction des paramètres métaboliques des patients diabétiques durant le mois de Ramadan. L’objectif de cette prise en charge non médicamenteuse est d’une part, de garantir un jeûne en toute sécurité, en évitant les excursions glycémiques, les hypoglycémies et la déshydratation. D’autre part, de permettre un contrôle, voire une réduction pondérale en cas de surpoids ou d’obésité. En pratique, l’instauration de ces mesures diététiques et d’activité physique nécessite une adhésion thérapeutique de la part du patient d’où l’importance de l’éducation nutritionnelle en pré-Ramadan. La prise en charge nutritionnelle durant le Ramadan repose sur la consommation de ration calorique adaptée à l’objectif pondéral et de repas équilibré en macronutriments. La consommation de glucides à index glycémique bas et de graisses riches en acides gras mono et polyinsaturés est recommandé alors que les glucides à index glycémique élevé et les graisses saturés et trans sont à éviter. Par ailleurs, une activité physique régulière d’intensité modérée est recommandée.
Auteurs : I. Motaib, S. Elamari, S. Laidi, A. Chadli*
Service d’endocrinologie diabétologie maladies métaboliques et nutrition, Hôpital Cheikh Khalifa Ibn Zaid, Université Mohammed VI des sciences de la santé (UM6SS) – Casablanca
*Service d’endocrinologie et maladies métaboliques, CHU Ibn Rochd ; Laboratoire de neurosciences cliniques et santé mentale. Faculté de médecine et de pharmacie, Université Hassan II – Casablanca