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Syndrome coronarien aigu avec ou sans décalage ST : Comparaison des mortalités à court et long terme // N° 117

 

 

Les syndromes coronariens aigus (SCA) avec décalage du segment ST (ST+) ont un plus mauvais pronostic vital à court terme que les SCA non ST+. Cependant, à plus longue échéance, cet écart disparait. C’est ce qui ressort d’une étude menée à partir du registre Monica (Multinational monitoring of trends and determinants in cardiovascular disease), qui a porté sur 1822 personnes provenant de 3 zones de France (départements du Bas-Rhin, Haute-Garonne, et Communauté urbaine de Lille).

Les sujets inclus, âgés de 35 à 74 ans, avaient présenté un SCA inaugural au cours de l’année 2006. Sur les 1822 participants, 1121 (61,5%) présentaient un SCA ST+ et 701 (38,5 %) un SCA non ST +.

Les analyses à 28 jours ont montré que les sujets ST+ avaient un taux de mortalité supérieur : 6,7 % contre 4,7 % pour les non ST+ (p=0,09). Après ajustement sur les facteurs confondants, cela correspondait à une probabilité de décès à 28 jours diminuée de 42 % pour le non ST+ (OR=0,58, p=0,03).

A long terme, en revanche (10 ans de suivi), les pronostics n’étaient plus significativement différents sur le plan statistique, avec des taux de mortalité de 19,6 % et 22,8 % (HR=1,07, p=0,59, après ajustement), respectivement pour les SCA ST+ et non ST+.

Globalement, le pronostic est sombre au cours de la première année avec un taux de décès à 7,2 %. Puis la mortalité diminue, et se stabilise à 1,7 % par an de la 2e à la 10e année suivant le SCA initial, « soit à un taux comparable à celui habituellement observé chez les patients porteurs d’une coronaropathie stable (ou syndrome coronarien chronique) » précisent les chercheurs.

 

BEH du 12 octobre 2021.

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