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Vitamines B et maladie de Parkinson Quel lien ? // N° 133

 

 

Selon une étude américaine, l’augmentation de l’apport en folate et en vitamine B6 au-delà des niveaux quotidiens recommandés n’offre pas de bénéfice protecteur contre la maladie de Parkinson (MP). Pourtant des études antérieures auraient suggéré que les vitamines B -y compris les folates, B6 et B12- pouvaient avoir un effet sur le risque de MP, mais les résultats n’ont pas été concluants.

La nouvelle étude a porté sur 80965 femmes de l’étude sur la santé des infirmières (Nurses Health study) (1984-2016) et 48837 hommes de l’étude de suivi des professionnels de la santé (1986-2016). L’âge moyen au début de l’étude était de 50 ans chez les femmes et de 54 ans chez les hommes, les participants ont été suivis pendant environ 30 ans.

Les participants ont rempli des questionnaires sur leur alimentation au début de l’étude, puis tous les 4 ans. Pour tenir compte de la possibilité d’une causalité inverse due à la longue phase prodromique de la maladie de Parkinson, les chercheurs ont effectué des analyses décalées à 8, 12, 16 et 20 ans. Au cours de la période de suivi, 1426 cas incidents de MP ont été diagnostiqués (687 chez les femmes et 739 chez les hommes).

Les chercheurs n’ont pas trouvé de lien entre la réduction du risque de MP et la consommation de vitamine B6 ou de folate.

Bien que l’apport moyen cumulatif total en vitamine B12 n’ait pas été associé au risque de MP, les investigateurs ont noté une diminution modeste du risque entre les participants ayant les niveaux de base de B12 les plus élevés et les participants ayant les niveaux de base les plus bas (hazard ratio [HR] 0,80 ; P=0,01).

Les individus appartenant au quintile le plus élevé d’apport en B12 au départ avaient un apport moyen de 21-22 % µg/j, soit près de 10 fois l’apport journalier recommandé de 2,4 µg/j. D’après les auteurs, d’autres études doivent confirmer ces résultats afin de mieux comprendre si les personnes qui prennent des quantités plus importantes de B12 au début de leur vie peuvent bénéficier d’une protection contre la maladie de Parkinson. Ils pensent également qu’il faudra mener un autre type d’étude, car selon eux, « l’une des raisons des résultats contradictoires de ces études pourrait être que l’explication du lien entre le régime alimentaire et le risque de MP ne réside pas dans les minéraux spécifiques consommés, mais plutôt dans le régime alimentaire dans son ensemble ». Ainsi au lieu de se concentrer sur des éléments spécifiques d’un régime alimentaire, il faudrait « analyser le régime alimentaire comme une image holistique complète, car il ne s’agit pas seulement des éléments, mais de la façon dont tous les éléments de ce que nous mangeons fonctionnent ensemble », ont-ils ajouté.

 

Medscape du 28 avril 2023.

 

 

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